dimanche 29 août 2010

Un certain goût pour la daube

Oups, I did it again… Une fois de plus, je me suis laissé aller à mon penchant coupable pour les nanards et j’ai même traîné Amélie au cinéma pour voir… pour voir… j’ose à peine le dire… Phénomènes paranormaux, avec Milla Jovovich (déjà, rien que sa présence au générique fait office de clignotant rouge). Ahhhhh, honte sur moi et sur ma descendance !



Au rayon des arnaques de l’âge numérique, j’aurai pourtant dû me contenter du consternant Paranormal activities, moins terrifiant que n’importe lequel des numéros de feu l’émission Mystères, sur TF1, avec son intrigue inexistante et ses effets spéciaux à la pince à linge. Sauf qu’une force irrésistible me pousse (très) régulièrement à filer dans la première salle obscure pour voir des films dont je SAIS d’avance qu’ils ne valent pas tripette. Va comprendre Mulder, la vérité est peut-être ailleurs… par exemple dans le souvenir ému de certains nanards découverts en mes vertes années et que je n’ai point honte d’aimer, même si on me jette des cailloux dès que j’en parle. Prenez Le Lagon bleu, un film de 1980 pratiquement oublié, sauf des amis que je saoule avec périodiquement, sans qu’un seul ait pris la peine de le voir. Au passage, je précise que je viens de faire l’acquisition pour la modique somme de 5€ du film en DVD, oui môssieu, vu qu’il me faisait de l’œil au Leclerc, pas loin du rayon des légumes, évidemment. En clair, le premier qui passe à la maison y a droit, avec un petit débat nature/culture en prime. Pourquoi, oui sacrebleu, pourquoi aimer cette bluette post-Paul et Virginie, qui voit Brooke Shield et Christopher Atkins, d’abord enfants échoués sur une île déserte du Pacifique, s’ébattre fesses à l’air pendant une heure et demi avant de découvrir dans un même mouvement la pilosité et l’amour ?
Parce que grâce au Lagon bleu, j’ai enfin compris ce que sont les règles (j’avais environ 12 ans quand mon grand frère a loué le film et organisé une séance vidéo avec des copains à la maison un samedi après-midi).



Bon, il a fallu en passer par une humiliation publique puisque, bien évidemment, ne comprenant pas pourquoi Brooke Shield saignait sans s'être blessée, j’ai demandé à la cantonade ce qui se passait, mais allez expliquez-moi euhhhhhh, j’aime pas quand je comprends pas…
Ça vous marque un pré-ado ce genre de truc.
Quelques années plus tard, en 1991 pour être exact, un alléchant Retour au Lagon bleu est sorti sur les écrans. Je me suis précipité, vous pensez bien. Grosse grosse déception : non seulement c’était encore plus gnangnan que le premier (un exploit) mais on y voyait beaucoup beaucoup moins de fesses. Dommage, d’ailleurs, car au générique de cette suite parfumée au monoï, on trouve une actrice alors quasi débutante.. une certaine Milla Jovovich. Coïncidence troublante, noooon ? J'en ai presque les chocottes...
Tiens Amélie, passe moi la caméra DV et ramène des couvertures, on va se faire un buzz d’enfer sur le Net en tournant Paranormal Robinson dans notre salon.

J’en profite pour demander à ceux qui passent par là quel est leur nanard préféré et pourquoi ils l’aiment, on aura peut-être des surprises...

samedi 13 février 2010

Aux assises



merci à Dominique Rousseau, qui m'a croqué au troisième jour du procès de Mohamed Hadfi, accusé d'avoir arraché à mains nues les yeux de sa femme, en 2003 à Nîmes. En attendant que j'en écrive plus, vous pouvez lire les 26 feuillets (!) dont je me suis fendu après le verdict, cette histoire est quand même assez incroyable... C'était mon premier procès d'assises, c'est je crois le plus long papier de ma carrière.



Bon, maintenant je remets ma veste en cuir, comme Hondelatte, j'éteins la lumière et je pars la tête dans les épaules en direction des quais de Seine. Tatan tatan ! Tatan, tatan...